La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, est « ravie » de voir la loi Macron 1, espérant qu’il y ait des « Macron 2, Macron 3 ».
Pour l’ex-ministre de l’Économie de Nicolas Sarkozy, la France est « sur la bonne voie » dès lors qu’elle « envisage des réformes en profondeur, dès lors qu’elle fait preuve de discipline budgétaire intelligente, c’est-à-dire centrée sur la croissance ».
Ces déclarations, pour être prises au sérieux, doivent être d’abord mises au regard de la gestion des affaires traitées par Mme Lagarde du temps où elle était ministre, et là on a de sérieux doutes …
1/ L’affaire de la Société Générale :
Mme Lagarde avait accordé une ristourne fiscale de 2,2 milliards d’euros au titre de l’exercice fiscal 2008, malgré un rapport défavorable de la commission bancaire de juillet 2008 (qui avait délivré un blâme et une amende pour « carence grave du système du contrôle interne ») et la décision de la Cour de cassation du 19 mars 2014 qui estime que la Société Générale avait concouru à développer la fraude et à ses conséquences financières dans l’affaire « Kerviel ».
Or le Conseil d’Etat, dans un arrêt du 5/10/2007, juge qu’une réduction fiscale ne peut être accordée en cas de faute que s’il est établi qu’il y a ni complicité, ni défaillance du système de contrôle.
2/ L’affaire Tapie :
Christine Lagarde est mise en cause dans l’affaire Tapie. Elle a été mise en examen pour «négligence» par les magistrats de la Cour de Justice de la République (CJR) pour son rôle, en tant que ministre de l’Economie, dans l’arbitrage désastreux qui a permis à Bernard Tapie de récupérer 405 millions d’euros aux frais du contribuable dans l’affaire Adidas en 2008.
La mise en examen signifie que les magistrats disposent d’indices «graves ou concordants» indiquant qu’elle aurait commis un délit.
Mme Lagarde n’aurait pas suffisamment agi pour empêcher l’arbitrage présumé frauduleux.
Pour la FSU-Finances, la discipline budgétaire doit s’appliquer à récupérer les fonds indus distribués par « négligence » notamment par Mme Lagarde, soit plus de 2,5 milliards d’€.
Quant à la loi « Macron 3 « , comment la directrice du FMI peut-elle émettre un avis favorable alors que la loi « Macron 2 » n’est même pas en débat, à moins que Mme Lagarde en soit son initiatrice ?