« Personne n’a le droit de juger du travail d’un attaché parlementaire. »
« Tous les faits évoqués sont légaux et transparents. » (F. Fillon en conférence de presse)
Louis XVI fut un jour apostrophé sur ses agissements. Il jugea cette insolence de l’un de ses sujets d’une violence inouïe, et ce coup à l’estomac le laissa d’abord coi (1). Puis, rageusement : « C’est légal parce que je le veux ! » Devenue emblématique de la monarchie absolue, sa maxime périt avec lui, et avec son régime.
L’exaspération des opprimés en période de crise aiguë, se nourrit avidement des symboles du cynisme ou de la corruption des oppresseurs.
La frivole raillerie de Marie-Antoinette sur la famine (2), celle de Hollande sur les « sans-dents », avérées ou non, clouent un régime à sa cruauté sociale.
Condamnés par les vautours et parasites de la finance à mille neuf cents licenciements, les salariés de Vivarte ont saisi, avant leur duel télévisé pour la Primaire de la « gauche », les ex-ministres Hamon et Valls… qui n’ont pas daigné leur répondre ; Sapin leur collègue des Finances s’en était déjà chargé. Voici comment…
Les capitalistes de Vivarte on reçu 14 millions du CICE de Hollande, 26 millions « d’allégements Fillon »… pour licencier ? (cf. notre dernier tract national sur le sujet).
« C’est légal », a dit le ministre. Légal, pour le même Fillon de braver la justice, l’opinion, la morale. Légal, le 49-3 de la Vème République qui impose aux salariés la scélérate Loi travail, régression sociale d’un siècle, et dont la FSU demande toujours l’abrogation, légalité des patrons et de leur Macron de service.
Légal, le ravage dans nos hôpitaux, de Bachelot à Touraine, s’appuyant sur le pillage systématique des ressources de la Sécurité sociale (cf. nos cahiers spéciaux sur le sujet).
Cet arbitrage « légal » piétine les droits légitimes des salariés, de ceux qui ne vivent que de leur travail dans cette Vème République à bout de souffle.
A propos, le coup à l’estomac de Louis XVI, c’était en 1787.
(1) En italiques, les formules de F. Fillon, le 6 février 2017.
(2) « S’ils n’ont pas de pain, qu’ils mangent de la brioche ! »
La plaisanterie est attestée, venant d’une autre princesse, des années auparavant, mais la reine a pu la reprendre.