Nos ministres soldats du libéralisme Gérald Darmanin et Bruno Le Maire étaient présents à l’université d’été du Medef.
Nos duettistes ont été accueillis chaleureusement, il faut dire qu’ils étaient venus avec plein de cadeaux..
Ces petits frères des riches, sorte de Robin des bois à l’envers, ont précisé les réformes fiscales à venir du gouvernement :
Pour commencer le ministre de l’Action et des Comptes public promet une «stabilité fiscale» sur le quinquennat et ajoute que «Toutes les promesses fiscales seront dans le projet de loi finance 2018».
Une « flat tax » sur les revenus du capital à hauteur de « 30% tout compris» sera instaurée comme le demandaient les patrons.
Le ministre de l’Economie ne fut pas en reste et confirme la « suppression de l’ISF ».
Cela représente un manque à gagner de 4 milliards d’euros pour les caisses de l’Etat, 4 milliards qui rempliront les poches des plus fortunés.
Un « impôt sur la fortune immobilière » sera instauré mais pour satisfaire le Medef, l’immobilier professionnel sera exonéré.
Le ministre de l’Economie a donné le calendrier de la baisse de l’impôt sur les sociétés.
Actuellement de 33%, un taux de 28% sera appliqué dès 2018 sur la fraction des bénéfices inférieure à 500 000 euros.
En 2019, le solde des bénéfices sera ensuite soumis à un taux de 31% , tout en maintenant un taux de « 28% » pour les entreprises faisant moins de 500.000 euros de bénéfices.
En 2020 le taux diminuera à 28% « pour tous les bénéfices », puis à 26.5% en 2021 et atteindra 25% en 2022.
Le Crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE) sera tranformé en « baisses de charges pérennes » à l’horizon 2019, qui combiné à la hausse de la CSG, poursuivra en les aggravant les attaques incessantes dont font l’objet la Sécurité sociale et son financement.
Des cadeaux sans contre partie :
Le ministre des cadeaux aux supers riches (de l’Economie et des Finances) a dit aux patrons : « à vous entrepreneurs, je ne dis pas : c’est donnant-donnant. Je ne vous dis pas : si vous ne créez pas des emplois, nous changerons à nouveau la fiscalité des entreprises. Je ne crois pas en cette logique de conditions ».
L’austérité des Pères Fouettard c’est pour nous autres :
La FSU-Finances dénonce cette politique d’austérité vis à vis des plus pauvres et des classes moyennes et cette générosité indécente pour les plus fortunés.
Une baisse de la dépense publique à hauteur de 20 milliards d’euros est annoncée pour 2018, baisse qui pourrait aller jusqu’à 77 milliards d’ici 2022.
Cette politique destructrice des services publics et de la protection sociale programmée par le tandem Macron- Philippe pourrait entraîner une explosion sociale d’une ampleur qu’ils ne mesurent pas.