La FSU-Finances décrypte pour vous les bouleversements à venir :
En gestation depuis plus d’un an, ce plan massif a, de l’aveu même de la direction, été établi dans le secret le plus total sans aucun dialogue social.
Très concrètement, l’organisation de l’administration telle qu’on la connaît aujourd’hui est amenée à disparaître au plus tard en 2022 :
- agences comptables en lieu et place des trésoreries dans le secteur public local,
- services départementaux éloignés de la population,
- accueil itinérant ou ponctuel dans les maisons de service au public,
- transfert du plan cadastral à l’Institut géographique national, ce qui le coupera de sa mission fiscale.
Plus généralement, la géographie des implantations revisitée aboutira à la fois la mobilité forcée des personnels et à l’éloignement du service public des usagers (à qui on fait croire qu’ils auront plus facilement accès à nos services).
Le gouvernement s’appuie sur le projet de Loi Fonction publique (votée au mois de juillet pendant les vacances, méthode privilégiée pour faire passer les lois sans contestation) qui rendra possible toutes les entorses aux garanties statutaires pour contraindre les fonctionnaires au changement de poste, de résidence, d’administration voire de statut.
On nous parle de concertation, la direction envoie ses représentants qui nous envoient de la poudre aux yeux (à noter la jolie BALF mise à notre disposition pour toutes questions, qui n’en répond à aucune ou nous renvoie à la note de la direction qui ne précise rien), en attendant de nous mettre devant le fait accompli.
Tous les moyens sont bons pour nous empêcher de nous rendre compte de ce qui se passe. Ils n’hésitent pas à mettre en avant les belles primes qui nous seront offertes. Dans les faits, de la menue monnaie pour fermer les yeux à la grande partie d’entre nous qui [allons (si le sujet est nous) ou va (si le sujet est la grande partie)] devoir subir ces changements, qui aboutiront pour un certain nombre au départ de la DGFIP, à la perte de son statut, à la séparation de sa famille, à l’abandon de ses projets d’avenir.
Il est encore temps de réagir aujourd’hui, il sera trop tard quand la phase de concertation sera terminée et qu’ils valideront leur grand projet avec « l’approbation massive de l’ensemble des agents de la DGFIP qui y ont pris part ».
La FSU-Finances vous soutient, et appelle chacun à prendre ses responsabilités et à dire non à notre précarité et à notre insécurité programmée.
Nous sommes d’ores et déjà mobilisés auprès de la population et des élus locaux pour dénoncer ce plan et rétablir la véracité qu’il n’est, ni plus ni moins, que le plus grand recul jamais envisagé du service public.