C’est particulièrement le cas en matière de suppressions d’emplois.
Qu’importe la réalité vécue dans les services et connue par les usagers, un dogme est un dogme !
Il faut supprimer des emplois et la DGFiP se doit d’être exemplaire.
Les déclarations récurrentes, et justifiées, sur la nécessité de lutter contre la fraude fiscale pèsent de peu de poids quand il s’agit de respecter les canons de la doctrine libérale.
Il faut donner des gages à la commission européenne toujours dirigée par Mr JUNCKER, ancien premier ministre de cet îlot de transparence et d’honnêteté qu’est le LUXEMBOURG : la dépense publique sera réduite pour pouvoir continuer à baisser l’impôt sur les revenus et la progressivité de celui-ci.
Ce ne sont plus « seulement » les emplois qui sont massivement supprimés, mais les missions qui sont visées.
Depuis quelques années on assiste à des fusions/restructurations de services et plus récemment, des missions sont mises en cause quand elles ne sont pas purement et simplement vouées à la disparition ( voir article sur redevance audio-visuelle).
Depuis la fusion de 2009, tous les départements auront vu peu ou prou leurs effectifs fondre de 20%, auront connu des fusions de centre des finances publiques, SIP, SPF, etc…
Maintenant la sphère du contrôle fiscal subit des évolutions telles qu’elles s’apparentent à une mise en coupe réglée du contrôle de terrain.
Le cœur de l’existence même de la DGFiP est touchée.
Le but à atteindre n’est pas simplement de réduire la masse salariale et de réduire le périmètre d’action des services publics. Il est aussi de réduire le nombre et l’ampleur des missions dévolues à notre ministère.
Il est patent que ce gouvernement, comme les précédents sous Nicolas SARKOZY, ne considère plus les missions de la DGFiP comme des missions régaliennes de l’Etat.
Et ce gouvernement le prouve en faisant supporter à nos services plus de la moitié des suppressions d’emplois de la fonction publique d’état inscrites au PLF initial de 2016. (et cela, avant l’annonce des créations d’emplois décidées dans la police/gendarmerie, la justice et la pénitentiaire, les douanes au lendemain des attentats du 13 novembre).
La FSU-Finances se retrouve dans la lettre du 16 novembre 2015 que Madame LEBRANCHU Ministre de la Fonction publique a adressée à tous les agents des fonctions publiques et particulièrement lorsqu’il est écrit :
« Les défis immenses auxquels notre pays se trouve aujourd’hui confronté soulignent toute la pertinence de notre modèle de fonction publique ».lettre FPdu 16/11/2015
C’est pourquoi nous souhaitons plus que jamais que les services des finances publiques puissent disposer des moyens nécessaires pour assurer cette « pertinence ».
La cohésion nationale que nous appelons de nos vœux face à un terrorisme ignoble et imbécile par définition passera aussi, aujourd’hui comme demain, par des services publics renforcés et implantés sur tout le territoire.