L’ensemble des salariés du secteur privé est donc concerné par cette casse sociale sans précédent. Mais pas seulement. Les artisans également qui subissent l’ubérisation de l’économie et qui voient tour à tour leurs secteurs d’activité démantelés (loi Macron). Démantèlement qui va se poursuivre avec la future loi Sapin qui va assouplir encore le statut d’auto-entrepreneur en permettant à de nombreux métiers de l’art de pouvoir être exercés sans qualifications !
Mais aussi l’ensemble des fonctionnaires, qui subissent depuis dix ans maintenant restructurations, suppressions de postes et attaques de leurs statuts particuliers et général. Car, ne nous y trompons pas : le statut général de la fonction publique c’est notre code du travail à nous. Si ce dernier est liquidé, le premier le sera aussi. D’ailleurs, lors des contre-réformes successives des retraites, en 1993, seul le secteur privé était touché. Avant notre tour en 2003… au nom de l’harmonisation et de la nécessaire équité privé-public. De plus, de nombreuses zones de convergences entre nos « deux codes » ont vu le jour ces dernières années (CHS-CT, temps de travail, RTT, télé-travail, mobilité…). Et bien des dispositions du code du travail nous sont applicables, car elles sont ce que les juristes appellent, d’ordre public.
Avec l’accord PPCR, on voit se profiler des nouvelles possibilités de « souplesses » pour l’employeur de déroger à notre code, sur le même modèle que ce que contient le projet de loi Travail (lors d’un vote solennel, la FSU Finances avait voté contre PPCR à 87 %). Cet accord n’étant pas majoritaire au niveau de la fonction publique, il ne doit pas être appliqué. De même, dans le projet de loi Travail, est contenu la disposition de la création d’un compte personnel d’activité (CPA) qui prévoit l’individualisation des droits attachés à la personne (RTT, droit à la formation, au chômage… « droits » fongibles entre eux) et non au statut, nous rendant chacun, individuellement, responsables et comptables de nos destinées de travailleurs précarisés à vie. Et bien, qu’en est-il dans la fonction publique ? Notre ministre prévoit la mise en place du CPA (par ordonnance) afin que nous ayons nous aussi, entre suppressions de postes (et de services), mobilité forcée, et congés non pris, notre destin professionnel en main !
Enfin pour ceux qui douteraient encore de l’orientation ultra libérale et réactionnaire de ce(s) projet(s) de loi, rappelez-vous qu’il est soutenu par le Medef et Les Républicains et que Manuel Valls a déclaré le 20 mars à Wattrelos (près de Lille) : « Nous sommes là pour faire ce que la droite n’a jamais fait » !
RETRAIT DE LA LOI TRAVAIL, NI AMENDABLE, NI NÉGOCIABLE !
RESPECT DES STATUTS DES FONCTIONNAIRES : NON AU PPCR, AU RIFSEEP ET AU CPA !
VÉRITABLE HAUSSE DU POINT D’INDICE : 5 % TOUT DE SUITE !
NON A LA MISE EN PLACE DE LA RETENUE A LA SOURCE !
ARRÊT DE TOUTES LES SUPPRESSIONS D’EMPLOIS ET EMBAUCHES SOUS STATUTS PARTOUT OU CELA EST NÉCESSAIRE !
http://www.fsufinances.fr/spip.php?breve1014
Manifestations à Ajaccio et Bastia.
Pour Ajaccio, rendez-vous à 10 heures devant la FNAC (ancien Carrefour), direction La Préfecture