Pour une politique plus redistributive

Une répartition plus juste du revenu est une des
clés de la croissance et du plein emploi.
C’est une nécessité pour
réduire les inégalités qui se sont
creusées depuis de nombreuses années.

L’efficacité sociale exige
l’augmentation des dépenses de redistribution
sociale.
La politique de « baisse des impôts » conduit à un
transfert de la prise en charge des besoins sociaux essentiels
(éducation, santé, retraites,…) sur des formes
de protection marchandes et individualisées, sur des
services privés, sources de discriminations et
inégalités.
Le Smic et les minima
sociaux restent à un niveau qui permet à la
pauvreté de s’étendre.

Pour
une fiscalité plus juste :


La FSU Finances est pour une société
plus égalitaire, où les droits de chacun
à la protection sociale, où
l’accès aux services publics, sont
préservés et développés. Le
financement de ces droits exige des ressources publiques et
socialisées qui ne peuvent être
financées sans une réforme de la
fiscalité existante.
La FSU Finances propose d’accroître la
progressivité d’ensemble du système de
prélèvements obligatoires.
Il faut accorder une plus grande place à
l’impôt sur le revenu et sur le patrimoine,
rééquilibrer les efforts respectifs des
ménages et des entreprises, des revenus du travail et du
capital.

Les
rémunérations :


La politique salariale
constitue un enjeu majeur pour l’attractivité de
la Fonction Publique mais aussi pour le développement
économique.
Le bilan de la politique salariale de ces
dernières années est inacceptable.
La poursuite de la perte de pouvoir d’achat se
concrétise par l’augmentation du nombre de
smicards.
Dans la fonction publique, la baisse de la valeur du point
d’indice, se chiffre à 12% depuis 2000.

Depuis 2010, la valeur du point a augmenté seulement de 0,5
%, alors que l’inflation a été de 1,8 %
en 2010 et 2,5% en 2011.
2012 ne doit pas
être une année sans revalorisation de la valeur du
point d’indice.

Nos revendications salariales contribuent à peser en faveur
du rééquilibrage de la part des salaires au
détriment du capital dans la répartition des
richesses.

Il y a une tentative de
promouvoir une politique salariale davantage fondée sur
l’individualisation des rémunérations.

L’
individualisation des salaires :

Le salaire moyen annuel indiciaire de la fonction publique
d’Etat est de 21 820 euros net plus 4 560 euros
d’indemnités soit plus de 20%, avec désormais une
tendance lourde a substituer les indemnités au traitement
indiciaire.
Dans notre ministère le taux est largement
supérieur et très disparate selon le grade et
l’affectation.

La prise en compte de la « manière de servir » est
déjà inscrite dans le déroulement de
carrière des fonctionnaires comme le prévoit le
statut général de la Fonction Publique.
Selon le rythme de la carrière, la différence
cumulée peut être de l’ordre de
plusieurs milliers d’euros.

La conception qui a
été défendue par le gouvernement
Fillon relève en fait d’un autre choix, il
s’agit de comprimer ce budget :

 soit en diminuant le nombre d’emplois,


 soit en liant toute
augmentation de rémunération à la
performance ou à l’efficacité de
l’agent dans le cadre du contrat d’objectifs.

Cette conception de la politique salariale
développé par le gouvernement Fillon est en
contradiction avec les principes fondamentaux de la fonction publique
et notamment celui de l’indépendance des agents de
l’État.

Elle peut être
une entorse au principe de la carrière.

Source d’arbitraire elle aboutirait à la mise en
concurrence des fonctionnaires, nuirait au travail
d’équipe et en définitive au
fonctionnement des services.

La FSU Finances construit
ses revendications salariales autour de plusieurs exigences :

 le maintien et la progression du pouvoir d’achat de tous,
actifs et retraités.

 La reconnaissance des qualifications.

 La transparence totale dans les régimes indemnitaires et
leur refonte,

 leur harmonisation et l’engagement d’un processus
permettant l’intégration des primes
liées à la fonction dans le traitement.

Au sein des ministères économique et financier
notre syndicat revendique l’alignement des primes de services
déconcentrés sur le niveau servi dans les
services centraux et l’administration centrale, donc
l’égalité de rémunérations
entre l’administration centrale et les services
déconcentrés.



 Le rejet de toute
rémunération au mérite.


 La FSU Finances demande le retrait de la mise en place
de la prime de fonction et de résultats.

 Elle s’oppose à la modulation des
indemnités sur des critères dits de
mérite.

La FSU Finances bâtit ses revendications salariales sur le
bilan salarial des dernières décennies.
Il y a près de 30 ans que l’évolution
de la valeur du point d’indice a été
désindexée de celle des prix.

Cela s’est traduit par une perte de pouvoir d’achat
allant jusqu’à 20% pour certaines
catégories de personnels.
La FSU Finances revendique le retour à
l’indexation de la valeur du point d’indice sur les
prix, ainsi que l’apurement des contentieux
accumulés.

Le plan de rattrapage du pouvoir d’achat doit prendre en
compte :

 la revalorisation du salaire minimum de la fonction publique,
équivalent à 120% du SMIC.

 La reconstruction de la grille permettant une réelle
revalorisation des carrières.

 80 points d’indice doivent être
attribués à tous au titre d’une mesure
immédiate.