Si certain.e.s pouvaient encore fantasmer sur la qualité d’écoute de notre gouvernement, depuis le samedi 29 février, la réalité a dû balayer avec violence leurs dernières illusions.
Pour le gouvernement, le débat n’est pas une option imaginable. Bien entendu, le peuple a toujours le droit de parler ; néanmoins, il n’est jamais écouté.
À l’instar de notre ministère, pour E. MACRON et E. PHILIPPE, le dialogue social n’est devenu qu’un étendard déployé à chaque fois qu’ils doivent prouver leur faculté d’entendre les revendications, le désarroi voire la colère de leurs concitoyens.
Mais entendre, ce n’est pas suffisant ; ce que demandent les Français, c’est de les écouter, de prendre en considération leurs desiderata, leur souffrance, leurs difficultés.
Une majorité de Français est hostile au projet de loi sur la réforme des retraites. Au lieu de répondre aux interrogations sérieuses et légitimes des parlementaires à propos de ce projet incomplet, très approximatif, aux multiples inconnues, le gouvernement décide une nouvelle fois de passer en force.
Il a simplement suffi que l’inquiétude de la population se soit légitimement focalisée vers la crise du coronavirus Covid-19, pour que d’ « éminents » tacticiens saisissent cette opportunité pour enfoncer le clou sur la réforme des retraites.
Comment réagir lorsque la démocratie est ridiculisée à ce point et que la responsabilité de notre avenir est entre les mains d’une minorité qui ne veut écouter que ceux qui abondent dans son sens ?
Désormais, il ne suffira pas de réclamer lors de la conférence de financement « des assurances en termes de pénibilité, retraite progressive, minimum contributif et transitions pour les agents publics » pour gommer l’extrême défiance du peuple à l’égard du pouvoir.
Malgré ces agissements gouvernementaux, la FSU-Finances refuse d’être bâillonnée et continuera de défendre, avec vigueur, tous les agents de notre ministère ainsi que les valeurs de la démocratie.
La FSU-Finances invite tous les agents de la DGFiP à rejoindre la grande journée de grève interprofessionnelle et de manifestations prévue dans tout le pays le mardi 31 mars afin de mettre en échec ce projet de loi sur la réforme des retraites.