Sous couvert de simplification et d’équité, le nouveau Président envisage une réforme radicale des retraites (dite réforme systémique, puisqu’elle modifie en profondeur le système… c’est cette (contre) réforme qui est également défendue par la CFDT !).
Malgré la simplicité apparente de son projet (« chaque euro cotisé donne à tous les mêmes droits, quel que soit le statut« ), c’est un système par points inscrits sur un « compte personnel de retraites » qui ne garantit pas le montant de la pension perçue.
Au capital virtuel accumulé s’appliquerait en effet un coefficient de conversion dépendant de deux paramètres : âge de départ à la retraite du salarié et espérance de vie de sa génération à cet âge (il s’agit bien d’une moyenne… comme si l’ouvrier du bâtiment et le cadre, nés la même année, avaient la même espérance de vie !).
En fait, l’équilibre financier du système ne pourrait se faire que par l’appauvrissement des retraités tout en supprimant la solidarité intergénérationnelle et en accroissant terriblement les inégalités à la défaveur des petits salaires, des carrières incomplètes et des gens qui vivraient moins longtemps que la moyenne estimée de ceux appartenant à leur tranche d’âge (quel cynisme !).
Enfin, la mise en place d’un système uniforme et unique (privé et public) qui supprimerait les régimes spéciaux et les dernières catégories actives, permettrait de faire disparaître le calcul sur les six derniers mois pour les fonctionnaires qui est un élément constitutif du statut (Code des pensions).
C’est un grand pas vers une retraite par capitalisation.
La FSU s’y opposera.