Suppression de la note chiffrée : l’analyse de la FSU-Finances

La ministre de l’Education Nationale a mis en place, depuis la dernière rentrée, un nouveau livret scolaire unique du CP à la 3ème. Au-delà du fait qu’il alourdit la charge de travail des professeurs, il matérialise une nouvelle conception de l’évaluation des élèves. Le professeur devra évaluer chaque élément travaillé selon une grille à quatre critères : non atteint, partiellement atteint, atteint, dépassé.

Cela ne vous rappelle rien ? Alors, continuons…

A l’heure actuelle, il faut le savoir, les ministères du Travail et de l’Education Nationale mènent ensemble une évaluation des certifications professionnelles. Ils entendent développer les certifications de « blocs de compétence », non seulement dans la formation continue, mais encore dans la formation initiale. Leur démarche répond à une commande de l’Union européenne et du Medef. Elle vise à élaborer une nouvelle nomenclature des certifications professionnelles visant à répondre « à l’évolution du marché de l’emploi » et à adapter les certifications françaises au Cadre européen des certifications pour l’éducation et à la « formation tout au long de la vie ».

Ça y est vous y êtes ? La suppression de la note chiffrée à la DGFIP pour les B en 2017 et les C et A dès 2018. Avec un tableau synoptique qui reprend les quatre mêmes items et en ajoute un cinquième, en les adaptant à un public adulte : insuffisant, moyen, bon, très bon, excellent.

L’objectif des ministères du Travail et de l’Education nationale est de parvenir à mutualiser les certifications de tous les ministères et de toutes les branches. Avec ces compétences transversales, le salarié serait flexible, adaptable et transférable, au gré des besoins de son entreprise ou de son administration.

L’objectif de la DGFIP, et plus généralement des ministères économiques et financiers est sensiblement le même. A travers le PPCR, le RIFSEEP et la fusion des corps qui se poursuit, il faut valoriser des compétences transverses pour nous adapter au mieux et en permanence aux réorganisations-destructions de nos services. Et favoriser également la mobilité forcée qui accompagne inévitablement toutes ces restructurations.