M Macron a réuni au mois de mai 2017 moins de 18 % des inscrits au 1er tour. Moins d’un électeur sur cinq a donc voté pour son programme.
Sans aucun soutien populaire, sans assise réelle, avec son gouvernement et ses députés aux ordres, La République En Marche ARRIÈRE a pourtant en quelques mois fini de liquider le Code du Travail par ordonnances, à la suite d’El Khomri, mis fin au Baccalauréat comme examen national et anonyme et premier grade universitaire, instauré la sélection à l’Université condamnant les enfants des classes populaires à renoncer majoritairement à leurs rêves, fait voter un plan de financement pluriannuel pour l’armée de 295 milliards d’euros en 7 ans pour satisfaire Trump et l’OTAN, et anéanti les droits collectifs en matière de formation professionnelle.
Sans oublier qu’il a – dans une parfaite discrétion, mais à la FSU-Finances nous ne cessons de le dénoncer – mis gravement en cause la Sécurité sociale en supprimant les cotisations salariales d’assurance maladie (et bientôt les cotisations patronales) pour faire financer (pour l’instant !) le budget de la Sécu par l’impôt CSG, n’ouvrant plus aucun droit pour l’assuré social… qui n’est plus un assuré social mais un contribuable !
Malheureusement, ce n’est qu’un début !
Sont annoncées pour les prochaines semaines et les prochains mois : un plan de privatisations sans précédent (Aéroports de Paris, Engie, Française des Jeux, barrages hydrauliques, certaines routes nationales…), la liquidation de ce qui reste du service public ferroviaire (SNCF) et du statut des cheminots… pour ensuite avoir les mains libres pour s’attaquer frontalement au statut des fonctionnaires et à leur régime spécial de retraite (le Code des pensions civiles et militaires).
Un plan de départs volontaires est annoncé pour se séparer de 120 000 fonctionnaires sous statuts. Sont prévus le recours massif aux contractuels qui sont déjà pourtant plus d’un million sur les 5,4 millions d’emplois publics, ainsi que la démolition pure et simple de tous nos droits acquis à commencer par des règles de gestion et des déroulés de carrières connus et transparents. Si on les laisse faire, le plus grand arbitraire va régner dans nos services et l’autoritarisme de petits chefaillons non seulement deviendra monnaie courante, mais en outre il sera de plus en plus difficile de s’en défendre en s’appuyant sur des textes et des droits collectifs.
Et enfin est programmée dans les tous prochains mois la liquidation de la retraite par répartition et de notre régime particulier. A noter que cela représentera également un net recul pour les salariés du privé qui bénéficient également
de la répartition, au régime général !Et on pourrait continuer…
ALORS IL FAUT LES ARRÊTER !
Et tout de suite, sans attendre l’éternel miracle de l’élection présidentielle… dont le prochain épisode doit avoir lieu en 2022.
Vous imaginez l’état de nos conquis sociaux et de nos statuts, nos conditions de travail et de vie en 2022 ? Il risque de ne plus rester grand chose à défendre.
Sur le terrain qui est le nôtre, nous le disons clairement, il va falloir construire un mouvement d’ampleur et de longue durée. En mai 2018, les travailleurs fêteront les 50 ans de mai 1968 : ce serait un moment particulièrement bien choisi pour remettre les choses dans l’ordre. Mais dès demain…
TOUS EN GRÈVE ET EN MANIFESTATION JEUDI 22 MARS 2018 !
AIACCIU : PLACE DE LA GARE A 10 H
BASTIA : PALAIS DE JUSTICE A 10H