De nombreux experts et autres « spécialistes » (toujours les mêmes) se livrent à de savantes et doctes analyses sur l’économie mondiale. Pour arriver tous au même constat, avec quelques variantes : l’économie de marché est indépassable et peut être régulée. C’est grâce à cette promesse jamais tenue (comme tant d’autres en régime capitaliste) que l’on a permis aux inégalités de toujours plus se creuser, en promettant que demain « on rasera gratis ».
Oui mais les faits sont les faits. Selon un rapport de la fondation Bloomberg, les cinq cents personnes les plus riches du monde ont vu leur fortune augmenter de 237 milliards de dollars en 2016, soit un gain moyen de 474 millions par personne. Ces cinq cents personnes détiennent ensemble 4 427 milliards de dollars, soit plus du quart du PIB des Etats-Unis.
Le classement confirme la montée en puissance des milliardaires de l’Internet, secteur qui détruit beaucoup plus d’emplois qu’il n’en créé et parasite les systèmes sociaux et publiques organisés, en prenant sans quasiment jamais rendre. On retrouve bien entendu les patrons d’Amazon, Oracle, Google et Cie !
Mais il y a également les milliardaires des mines et du pétrole qui profitent de la remontée du pétrole et des matières premières pour augmenter leur fortune de plusieurs milliards également.
Dans ce classement, on trouve onze milliardaires français. Parmi eux, deux figurent dans le top quinze de Bloomberg : Bernard Arnaud de LVMH a vu sa fortune croître de seize milliards en 2016 (il vient de faire des courbettes à Donald Trump en lui promettant, dès 2017, d’aller faire produire aux Etats-Unis une partie des produits de luxe qu’il vend à ses pairs). Et la deuxième est bien entendu l’éternelle Mme Bettencourt, qui a enregistré un augmentation de 2,7 milliards, restant de ce fait la femme la plus riche du monde, et bénéficiant d’un fabuleux bouclier fiscal en France, nous obligeant tous les ans à lui faire un chèque de plusieurs centaines de millions d’euros ! Une honte…
Une autre étude vient également de paraître, celle de l’ONG OXFAM vient de démontrer qu’en 2016, les huit personnes les plus riches possédaient autant de richesses que la moitié des individus de la planète, soit 3,6 milliards d’êtres humains. En 2015, il en fallait 62 pour atteindre cette équivalence. Et en 2014, il en fallait 85.
On le voit, l’hyper concentration des richesses ne cesse de s’accentuer. Elle est la résultante directe et naturelle du système capitaliste fondée sur l’accumulation du capital permise par la propriété privée des grands moyens de production et la doctrine imposée par toutes les institutions mondiales favorisant une concurrence libre et non faussée mettant en concurrence les producteurs (les travailleurs) du monde entier, rémunérant toujours moins leur travail, détruisant par ailleurs des dizaines de millions d’emplois, pour enrichir toujours plus une poignée de profiteurs.
Pour la FSU-Finances, ce système ne peut s’amender, et c’est l’intervention des masses organisées avec leurs syndicats qui pourra permettre de trouver des solutions à ce problème considérable et destructeur de la démocratie.