Henri de Castries a quitté la présidence de l’assureur Axa. Son véritable nom est Henri René Marie Augustin de la Croix de Castries. Il est issu d’une famille de la noblesse royale. Parmi ses ancêtres, le marquis de Sade. Son départ d’Axa était motivé par le fait qu’il allait devenir le ministre de François Fillon. Il avait conseillé – en toute neutralité ! – le candidat sur la « réforme » de la Sécurité sociale (en réduisant son champ d’intervention à la portion congrue pour transférer l’essentiel aux marchés financiers de la Banque-Assurance).
Sa famille ayant connu vingt-six généraux et maréchaux, il espérait bien avoir le ministère de la Défense, tradition familiale oblige ! Si Fillon se retrouve Gros-Jean comme devant, il n’en est pas de même pour monsieur de la Croix de Castries. L’ex-futur ministre malheureux a été consolé par l’assemblée d’Axa qui a décidé de lui verser 633 000 € de rémunération fixe pour les huit mois de 2016 plus une part variable de 1 551 000 € qui seront payés en différé jusqu’en 2019. Ce qui signifie que, pour cette année, il ne touchera que 1 785 000 €. Bien évidemment, il percevra sa retraite, dont le montant annuel sera 313 824 €. Le groupe Axa lui fait un cadeau supplémentaire : une « rente due au titre du régime supplémentaire destiné aux cadres de la direction du groupe Axa en France » d’un montant de 1 084 573 €.
Le patron d’Axa a pris sa retraite à 62 ans… à l’âge minimum légal, à taux plein (!), sans décote Fillon mais avec une belle surcote. Vous savez ce qu’on dit dans ces milieux traditionalistes : « Charité bien ordonnée commence par soi-même ».