C’est la rentrée : soyons soudés et mobilisés !

corsica_logo-2.jpg Pour beaucoup d’entre nous, c’est la rentrée. Et socialement elle s’annonce très compliquée. Les coups pleuvent contre le monde du travail, les salariés, les jeunes, les retraités… Mais tous ensemble, nous continuerons à résister et à lutter pour le progrès social, contre la casse de nos acquis et la remise en cause inquiétante de nos libertés publiques et individuelles (état d’urgence permanent et dizaines de poursuites pénales de militants syndicaux).

De nombreux contribuables qui se sont rendus à Cunéo cet été ont eu presque une (mal)chance sur deux de trouver porte close. En effet, en plus de la fermeture du vendredi (disposition nationale de réduction des heures d’ouverture au public par circulaire du 22 octobre 2014 prévoyant l’accueil du public sur 4 jours), la Direction locale a décidé unilatéralement et sans discussion sur le fond, de fermer également les portes de ce service public les mardis et mercredis après-midi. Jusqu’où ira-t-on dans la remise en cause de nos missions régaliennes ? L’affiche est d’ailleurs très claire : il s’agit bien d’un désagrément pour les usagers.
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Lors de l’action massive des agents de Cunéo du 11 juillet dernier (occupation du hall de Cunéo et refus d’ouvrir avant que le Directeur ne vienne discuter avec les agents), action soutenue à leur demande par la Fsu-Finances, nous étions intervenus pour rappeler au Directeur quelques éléments d’importance. Et notamment celui-ci. En 2005, une étude à la DGI envisageait l’ouverture des Centres des Impôts le samedi matin, sur le modèle de La Poste. Bien entendu, l’on nous promettait les créations d’emplois qui iraient avec, et l’on nous rassurait sur le fait que seuls des agents volontaires seraient amenés à travailler le samedi. Voilà le niveau de discussion à la DGI il y a dix ans. Et aujourd’hui, les Hôtels des Finances Publiques devraient se contenter d’une vingtaine d’heures d’ouverture au public, sans vendredis, sans mardis et mercredis après-midi l’été… et demain ?

A la suite de notre intervention, le Directeur nous a répondu que ce rappel n’avait pas grand intérêt (les agents nous ont dit exactement l’inverse ensuite) et que cela ne servait à rien de ressasser de vieilles idées… les choses étaient celles-là désormais. Et puis, plus sèchement, qu’il fallait « que nous nous conduisions en adultes », car nous avions (sous-entendu les organisations syndicales) tous voté pour la fermeture du vendredi et « qu’on ne revient pas sur une signature ! »

Monsieur le Directeur, soyons précis, ces sujets le méritent. Tout d’abord, nous ne cessons de le répéter les CTL ne sont plus paritaires, et même s’ils l’étaient encore, cela ne changerait finalement rien à l’affaire, les OS votent pour avis, et c’est vous qui décidez de tout, vous le savez bien.
Ensuite, et cela aussi nous ne cessons de le rappeler, en raison du caractère anti-démocratique du mode de scrutin ayant cours dans notre Ministère (vote non proportionnel, à la plus forte moyenne), nous ne siégeons pas au CTL, donc vous ne pouvez pas nous dire que la Fsu-Finances est tenu par une quelconque signature sur ce sujet.
Enfin, et c’est important : ce n’est pas parce que telle ou telle OS, après consultation de ses adhérents, décide ponctuellement d’une position (en s’adaptant à une situation que nous subissons tous) qu’elle est responsable des 35 000 suppressions de postes qui sont intervenus entre 2004 et 2016 à la DGFIP et qui poussent à ces fermetures au public. Par ailleurs, lors du CTL du 13 novembre 2014 qui a étudié ce point, l’ensemble des OS s’est abstenu (elles n’ont pas voté pour, c’est différent). Et puis, seuls les gouvernements successifs qui mènent, les uns après les autres, la politique de la terre brûlée des services publics, le législateur à leurs suites qui votent d’année en année les suppressions de postes, et les Directeurs qui appliquent avec zèle toutes ces contre-réformes portent la responsabilité de ce marasme. Cela devait être rappelé.


Par conséquent, et pour conclure, la Fsu-Finances continuera de se battre pied à pied pour défendre chaque acquis et conquérir de nouveaux droits, dans l’unité la plus large, sur la base des revendications.

Avec tous ceux qui auront décidé que cette défense devait prendre le pas sur toutes autres considérations.