Coût du travail

Si les ministres et leurs porte-parole mettent en avant le coût du travail, c’est pour dire qu’il est trop élevé, que la Sécurité sociale coûte trop cher en France et que c’est mieux ailleurs, dans les pays où l’exploitation de l’homme par l’homme est plus effrénée.

Cette chose horrible, c’est sim­plement le salaire du travailleur, mais vu du côté de son patron. Cette expression, pour le travailleur, a au moins un avantage : elle rend compte de son salaire dans sa totalité, et pas seulement le salaire direct.

En parlant de ce fameux coût du travail, les capitalistes reconnaissent que le salaire différé, inclus dans les cotisations sociales, fait bien partie de notre salaire et que les ins­titutions comme la Sécurité sociale, les caisses de retraite complémen­taire, l’Unedic, etc…, appartiennent en fait aux travailleurs, puisqu’ils sont ceux qui les financent par leur travail. Sauf à considérer que nos salaires appartiennent à nos employeurs, quels qu’ils soient !