INSEE : le gouvernement perd son sang froid

Le nouveau porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, a « contesté formellement », le 20 décembre, la note de conjoncture publiée par l’Institut national de la statistique et des études économiques, mesurant les hausses et baisses d’impôts prévues dans le budget 2018. 
Ainsi il est écrit dans cette note que :
- « les prélèvements obligatoires sur les ménages augmenteraient d’environ 4,5 milliards d’euros, ce qui ôterait 0,3 point à l’évolution du pouvoir d’achat  » sur l’ensemble de l’année… 
- « La contribution des mesures de fiscalité directe serait positive à +0,2 point de revenu disponible brut ( RDB), mais celle de fiscalité indirecte serait de –0,5 point. »

La note de l’Insee serait-elle classé en « Fake news » par le Gouvernement ?

En réalité le raisonnement de la note a été fait à consommation équivalente. , or Or pour le gouvernement, la fiscalité indirecte, notamment la hausse sur le tabac et sur le diesel, a pour vocation de faire changer les comportements et il espère ainsi une moindre consommation de ces produits, et donc moins de rentrée de taxes au final.
C’est donc cela que le Gouvernement conteste.
Or en partant du principe que la consommation restera inchangée, les statisticiens n’ont fait qu’appliquer les conventions de la comptabilité nationale.

Heureusement que l’Insee est indépendante et ne va pas prendre ses ordres à Matignon ou à l’Elysée, il en va de la crédibilité de cet organisme et du travail de son personnel, travail reconnu comme un des meilleurs du monde dans le domaine de la statistique.
La FSU-Finances soutient les personnels de l’Insee dont la qualité du travail doit être préservée des pressions politiques en tout genre, la voix de son maître n’a pas sa place à l’Insee, mais celle d’un travail fiable, transparent et indépendant oui. 
Ses publications sont le reflet d’un travail fiable, transparent et indépendant et ne peuvent être remises en question.