Le gouvernement a demandé à l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) « d’étudier les pistes possibles d’une utilisation du télétravail comme retour progressif à l’emploi après un congé maladie ».
« Favoriser le télétravail oui, (mais) ne pas mélanger l’arrêt de travail et le travail. Ce n’est jamais sain et je ne me lancerai pas là-dedans », a toutefois précisé le premier ministre.
Le recours au télétravail en lieu et place d’un arrêt de travail soulève la question du secret médical, en effet l’employeur n’est pas censé connaître le motif d’arrêt de travail d’un salarié.
Comment pourrait-il décider alors que telle ou telle pathologie est compatible avec la reprise du travail à domicile ?
En allant sur ce terrain, le gouvernement instille l’idée culpabilisante que les arrêts de travail coûtent cher à la société, qu’il y a des arrêts de complaisance et qu’une solution résiderait ainsi dans le fait que les salariés pourraient « travailler depuis leur domicile ».
Le gouvernement choisit des pistes de réflexion portant sur le salarié, considéré comme un tricheur potentiel et une ressource qu’on peut presser à volonté pour en tirer toujours plus de travail, au détriment de la piste de la prévention du risque préconisée régulièrement par les syndicats et qui serait bien porteuse en matière de santé et de bien être.
La position de la FSU-Finances sur ce sujet est que seul le télétravail consenti par l’employé volontaire pendant des périodes de travail effectives et sur des plages de travail définies contractuellement entre l’employeur et le salarié, peut être acté.