Nous avons tous reçu récemment un courriel nous indiquant que désormais, nous aurions l’insigne privilège de ne plus avoir le droit de téléphoner directement à l’assistance technique en cas de problème informatique.
Bien sûr… comme pour le reste, cela est fait dans notre intérêt, pour simplifier (sic !).
Comment s’appelle ce nouveau beau projet de simplification ? Le « parcours d’assistance rénové » (PAR).
Mais pourquoi diable notre administration invente-t-elle toujours des formules obscures teintées de positivisme pour simplement dire qu’on nous complique la vie ?
Résumons : avant la création des DISI et des ESI, nos collègues informaticiens étaient avec nous, dans nos DDFIP, DRFIP et nous pouvions les solliciter directement en cas de problème. Réactivité : 10/10.
Puis, l’administration dans sa frénésie rationaliste (mais contre-productive) a créé les DISI et les ESI, et nous a interdit de nous adresser à eux directement… et à eux de nous dépanner sans passer par l’AT nationale (assistance technique) joignable par téléphone. Bilan des courses : parfois, nos collègues par téléphone « prenaient la main » et résolvaient notre problème, parfois ils nous rappelaient plus tard, parfois ils demandaient à nos collègues de l’ESI d’intervenir après rédaction d’une fiche d’intervention… rallongeant les délais de résolution. Réactivité : 7/10.
- Il nous est interdit de nous adresser à nos collègues de l’ESI ;
- Il nous est interdit de joindre par téléphone l’assistance technique nationale ;
- Il faut consulter un site web et se dépanner tout seul (!) ou remplir un fastidieux « formuel » (mot très laid, qui veut dire formulaire en ligne)… et espérer que l’on prenne en charge notre demande rapidement. Réactivité : proche de 0 !
De plus, nous nous permettons de soumettre une problématique à la réflexion de nos (très/trop) chères têtes pensantes (qui sont de vrais bureaucrates contrairement à nous qui travaillons tous les jours réellement pour le service public) :
Et qu’est-ce qu’on fait quand le problème informatique que l’on rencontre c’est justement l’accès à internet ?!
On fait un « formair » : un formulaire par les airs avec un pigeon voyageur ?
Non, vraiment : après les usines à gaz des frais de déplacements et de gestion des AR, le nombre et la complexification croissante de nos applications… maintenant ça.