La Fonction publique et les Services publics sont essentiels pour le modèle social du XXIème siècle fondé sur les solidarités et la répartition des richesses.
Le rôle et l’action des agents sont essentiels pour répondre aux besoins de la population et agir en faveur de la cohésion sociale.
Or, la Fonction Publique est aujourd’hui fragilisée par un manque de perspectives claires, des problèmes non résolus notamment en terme d’emploi et de salaires, ce qui provoque un sentiment de déconsidération et de perte de sens des métiers de la part des agents. La FSU a rappelé récemment à la Ministre de la Fonction publique la nécessité que les grands chantiers engagés trouvent un aboutissement rapide : sur les carrières et les rémunérations dans le cadre des mesures PPCR, sur la formation tout au long de la vie dans le cadre de PPDC et avec la création de droits nouveaux avec le CPF, sur l’application de la loi déontologie, ou encore concernant la médecine de prévention ou l’Action sociale. Elle a également renouvelé son exigence d’un plan de rattrapage pour améliorer les salaires.
Plusieurs rapports donnent ou donneront lieu à des groupes de travail (rapport Laurent, rapport l’Horty et mission Rousselle). La FSU veillera à ce que les concertations débouchent sur une réelle amélioration pour tous les agent-es : réaffirmation du concours comme mode de recrutement, amélioration des modalités afin de mieux lutter contre les discriminations et assurer un égal accès à l’emploi, développement de la formation, créations d’emplois et organisation de pré-recrutements… La situation des territoires et départements de l’Outre-mer est particulièrement préoccupante. La FSU intervient sur tous les sujets afin d’améliorer leurs situations.
La mise en œuvre des nouvelles organisations des services de l’Etat dans les nouvelles régions contribue à une dégradation du service public, de sa proximité et des conditions de travail des agents. Ces derniers ont souvent à choisir entre mobilité géographique ou mobilité fonctionnelle. La FSU continue de défendre le rétablissement de liens directs, ou leur renforcement, des services de l’Etat avec les ministères en charge de politiques publiques relatives à leurs missions respectives. Elle s’oppose aux logiques qui aboutissent à des mutualisations et à des déserts territoriaux.
Il y a urgence, sur tous ces dossiers, à tracer des perspectives pour les agents.
La FSU poursuit sa lutte contre la précarité dans la Fonction publique.
Aujourd’hui, 1 agent sur 5 n’est toujours pas titulaire. Le dispositif de la loi Sauvadet est notoirement insuffisant pour résoudre cette crise. Qu’ils soient contractuels de droit public, recrutés en CUI ou même encore fonctionnaires à temps incomplet dans le versant territorial, recrutés sur des fonctions normalement assurées par des fonctionnaires ou sur des fonctions uniquement mises en œuvre par le biais de contrat, les conditions d’emploi et de rémunération placent souvent ces agents dans une situation insupportable de précarité à laquelle la FSU ne se résout pas. C’est pourquoi elle organise le 13 octobre prochain à Paris, une journée d’action et de témoignages pour que le gouvernement se décide enfin à remédier à cette situation.
Alors que des discours virulents contre la Fonction publique et ses agents surgissent ici ou là dans la campagne des élections présidentielles, la FSU interviendra pour continuer à promouvoir la Fonction publique et à défendre les intérêts des agents, à pointer la nécessité de son développement comme outil essentiel de la solidarité et de l’accès aux droits pour toutes et tous.
La FSU participera aux Assises nationales de la Convergence des services publics les 18 et 19 novembre et portera la nécessité de construire pour les prochains mois, avec les personnels et dans un cadre unitaire le plus large possible, une mobilisation pour défendre la fonction publique et améliorer la situation de ses agents.