Dans un dossier de presse destiné à présenter aux journalistes l’essentiel des informations contenues dans la dernière publication de l’Institut (Revenus et patrimoines des ménages, éd. 2018) il y a deux phrases qui révèlent des erreurs selon Denis Clerc d’Alternatives économiques.
Voici les phrases contestables :
Première phrase : « le niveau de vie des 10 % les plus aisés est 3,5 fois plus élevé que le niveau de vie des 10 % les plus pauvres ».
Or le montant annuel moyen de des 10 % des plus aisés est : 56 640 euros et 8 280 euros pour les 10 % les plus pauvres soit un rapport de 6,8 et non de 3,5 comme l’affirme de le dossier de presse (voir le tableau DNV01_BIS sur le site de l’Insee).
Deuxième phrase : « Depuis 2008, les inégalités sont stables. »
Voici les chiffres (rapport entre le dixième le plus riche et le dixième le plus pauvre) : 6,60 en 2007, 6,67 en 2008 et 6,84 en 2015. Soit une accentuation de l’inégalité entre ces deux catégories de 3,6 % entre 2007 et 2015, et de 2,6 % entre 2008 et 2015. Il y a donc une progression des inégalités.
Enfin pour celles et ceux qui s’intéressent au budget des ménages la FSU-Finances les invite à lire l’excellente étude menée par Michèle Lelièvre et Nathan Rémila (camarade de l’Insee travaillant à la DREES) publiée sous le titre : « Des inégalités de niveau de vie plus marquées une fois les dépenses pré-engagées prises en compte. » Etudes et résultats n°1055. Drees mars 2018
On y découvre que le revenu disponible d’un ménage duquel on a déduit les dépenses pré-engagées (logement, abonnements téléphoniques,assurances…) et celles liées aux dépenses alimentaires vont de 1 à 10 entre les 10 % des ménages les plus pauvres et les 10 % des ménages les plus riches.