L’ouverture de la campagne des élections présidentielles est marquée par des propos polémiques et non par les débats sérieux qui pourtant s’imposent. Elle est aussi inquiétante tant les propos de certains candidats relaient avec complaisance les idées d’extrême droite, ce qui les banalisent.
Quant aux questions sociales, elles ne sont quasiment pas abordées : politique d’austérité, fiscalité, inégalités, emploi, pouvoir d’achat, conditions de vie, crise du milieu agricole, défis de notre planète… Pourtant ces questions restent entières comme l’illustrent la multiplication actuelle des plans sociaux dans nombre d’entreprises ou les propos de nombre de candidats très offensifs contre la Fonction publique et les fonctionnaires : réduction massive des emplois, attaque du statut, des retraites, projet rétrograde sur l’Ecole et l’ESR…
En dépit d’une mobilisation unitaire importante et inscrite dans la durée, le gouvernement a promulgué le texte de la loi Travail. L’histoire retiendra l’absence de débat démocratique dans la construction de ce texte, autant lors de sa préparation que de son adoption avec l’utilisation du 49.3. La FSU reste bien déterminée, avec l’intersyndicale, à poursuivre son engagement contre cette loi et pour conquérir de nouveaux droits pour toutes et tous les salariés.
Traiter des questions sociales, des services publics et de la fonction publique, suppose de traiter aussi celles des alternatives économiques : fiscalité, emplois climatiques… Et il s’agit de peser pour que TAFTA, comme le CETA, soient réellement abandonnés. Le CETA, traité entre l’Union européenne et le Canada, remettrait en cause les politiques publiques limitant l’influence des multinationales et ouvrirait ainsi la voie à une remise en cause par exemple des services publics et du respect des normes environnementales.
La FSU appelle à la réussite de la mobilisation contre le Tafta et des grandes marches contre le CETA le 15 octobre. Elle s’implique dans la préparation de la Conférence sur les droits économiques et sociaux programmée, à l’initiative du réseau Alter Sommet, les 25 et 26 novembre à Bruxelles dont un des objectifs est de renforcer et connecter les luttes en Europe.
La FSU, avec les agents, est bien déterminée à être sur tous ces terrains, à mener tous les débats, toutes les batailles nécessaires, et particulièrement pour la Fonction publique et ses agents, pour faire entendre ses propositions et revendications afin de donner de nouvelles perspectives porteuses d’espoir et d’avenir.