SIP d’Ajaccio fermé pour cause de ras-le-bol !

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Ce matin, les agents des SIP gestion, SIP recouvrement et CDIF ont refusé d’ouvrir les portes de Cunéo, pour exprimer leur ras-le-bol de travailler dans de très mauvaises conditions, et faire part de leur profond mal être au travail.

Des collègues d’autres services (BDV, PCE, SIE, Division II notamment) étaient présents pour les soutenir ainsi qu’une délégation de la FSU-Finances afin de les soutenir et appuyer leurs légitimes revendications. Une trentaine d’agents étaient donc présents dès 8h15 pour demander que le Directeur Régional monte à Cunéo et entende les agents.

A 9 heures, le Directeur est arrivé. Etaient également présents les principaux responsables de la filière fiscale.

Plusieurs agents des services concernés ont pris la parole pour rappeler que la situation de ces services ne fait qu’empirer depuis des années, en raison principalement des innombrables suppressions de postes que nous avons eu à subir (et qui ne cessent toujours pas !). La FSU-Finances, à la demande d’agents du SIP, a également pris la parole pour rappeler le contexte catastrophique depuis la fusion et l’échec total de celle-ci, à tous points de vue.

Le Directeur a dit très bien comprendre et partager l’analyse des agents et a précisé avoir envoyé à Bercy justement hier tout un dossier « en défense » de nos conditions de travail… dont il espère des effets à court terme notamment en terme d’emplois. Suite à nos interrogations précises, il n’a pourtant pas souhaité chiffrer les emplois qu’il espère, afin que l’on « ne soit pas déçu si l’on n’obtient pas tout ». Néanmoins, il a affirmé que nous avions « touché le fonds et que l’on irait pas plus bas » (sic).

Deux remarques donc : quel aveu d’une part de l’échec de cette fusion et du « travail » effectué par ses prédécesseurs. Et puis, les promesses n’engageant que ceux qui les croient, les agents présents ce matin étaient plus que sceptiques quant à de futures améliorations.

Pour l’instant, c’est sauve-qui-peut ! On diffère des mutations de quelques mois, on joue sur les tableaux d’emplois pour habiller Paul sans avoir l’air de déshabiller Jacques, on gère la pénurie… et on dit aux agents de garder espoir.

En effet, ce qui ressort de cet échange, nous serions tentés de dire à nouveau, c’est la « psychologisation » des discussions, celles-ci reposant pourtant de notre part sur des constats et revendications précises ! Quand les agents du SIP souffrent et l’écrivent en demandant des renforts sur le DUERP (consultable par tous), on leur répond « Formation à la gestion des conflits et agressivité au travail. Formation à la gestion du stress. Atelier de sophrologie. Apprendre à gérer ses émotions. » C’est écrit noir sur blanc et pourtant… M le Directeur a prétendu que la FSU-Finances caricaturait.

Quand les agents du SIP souffrent et le lui disent, M le Directeur leur répond qu’il compatit mais qu’ils doivent « apprendre à séparer vie professionnelle et vie familiale (qui est la plus importante) et savoir couper quand la journée est finie ». Les agents demandent du renfort et du respect, on leur répond patience et maîtrise de ses sentiments.

Le Directeur a encore redit ce que nous savions tous dès 2007 : que la fusion ne fonctionne pas, que les compétences des uns ne sont pas les compétences des autres (oui M le Directeur, cela s’appelle des métiers différents) et que par conséquent on ne peut pas interchanger les collègues comme bon semble à la Direction… surtout que n’en déplaisent au « lignes directrices » publiées récemment, nos règles de gestion sont certainement à améliorer, mais il faut tout de même les respecter : les agents ne sont pas des pions que l’on déplace au gré des besoins et les droits à mutation doivent être garantis à tous.

Pour conclure : nous avons revendiqué l’instauration d’une prime immédiate pour tous les agents du SIP d’Ajaccio, sans distinction, afin d’inciter des collègues à venir puisqu’il semble y avoir une crise des vocations… et bien sûr le recrutement tout de suite d’un nombre conséquent de collègues, 10 serait un bon début.

Les portes ont été ouvertes à 10h15 après que le Directeur se soit engagé à apporter de vraies réponses (donc de vrais collègues !) pour le 1er septembre 2016.