MANIFESTER EST UN DROIT

Le mercredi 4 octobre 2017, en marge de sa visite à l’école d’application aux métiers des travaux publics située à Égletons en Corrèze, Emmanuel Macron a assimilé les salariés-es de l’entreprise GM&S venus manifester à des : « fouteurs de bordel qui feraient mieux de chercher du travail… ».

Ces propos sont inacceptables et la FSU-Finances les condamne.

Ce qui s’est passé hier à Egletons est à la hauteur du mépris que le Président de la République porte aux salariés mais aussi aux élus locaux de Creuse qui étaient venus apporter leur soutien aux GM’S.

Ces termes outranciers et insultants cherchent à diviser, à stigmatiser des salariés victimes d’une situation qu’ils subissent, sur un sujet aussi sensible et douloureux que celui du chômage.

Cela est inacceptable de la part du Président de la République dont le rôle est de rassembler plutôt que de tenter de monter les uns contre les autres dans de vaines polémiques.

Où est la fameuse bienveillance tant clamée lors de la campagne électorale par Monsieur En Marche ?

Cette image policée de gendre idéal a disparu vis à vis des « gens qui sont rien », des chômeurs, des travailleurs mécontents, il déconsidère le droit de tout citoyen à manifester.

Le dialogue social dont Emmanuel Macron se fait le chantre mérite mieux que des propos aussi inutiles que stigmatisants.

La FSU-FINANCES rappelle que si le droit de manifester est implicitement garanti par l’article 11 de la Convention européenne des droits de l’Homme sur la liberté de réunion et l’article 10 de la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen qui dispose : « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la Loi« .

Les agents de la fonction publique qui subissent des attaques sans précédent, auront donc à cœur de manifester, n’en déplaise à « sa majesté jupitérienne ».

Ceci ne renforce que plus la détermination de la FSU-FINANCES à faire du 10 octobre prochain une grande journée de grève et de manifestations pour défendre l’emploi, le pouvoir d’achat et les services publics.


Nous avons des droits, faisons-les respecter
Nous avons des droits, faisons-nous respecter